Culte

 

Dimanche 03 MAI 2020

Culte à la maison – EPU Agen

 

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Salutation et prière d’ouverture

Chers frères et sœurs,

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu qui nous rassemble par le lien puissant de son Esprit et de Jésus-Christ qui nous aime et nous conduit.

Un nouveau rendez-vous écrit pour nous accompagner tout au long de cette nouvelle semaine qui se dessine devant nous.

 

Je vous invite à la prière :

Sois béni, notre Dieu,
Pour le printemps après l’hiver,
Pour la paix après les disputes,
Pour le sourire après les larmes,
Et pour la vie après la mort.

Sois béni pour toutes les fois où ton amour nous fait repartir,
revivre,
renaître.
Sois béni pour la vie qui gagne toujours.
Amen.

Chant : « Je veux te louer » : https://www.youtube.com/watch?v=oCP7uPtIctE

1. Je veux te louer, toi qui m’as aimé.
Comment m’exprimer pour te remercier ?

Refrain

Tu as rempli ma vie de joie et d’harmonie,
Oh ! merci !

2. Je veux te louer, toi qui m’as cherché.
Hors de tout sentier, toi, le bon berger !

Refrain

3. Je veux te louer, toi qui m’as trouvé,
ranimé, pansé, quand j’étais tombé.

Refrain

4. Je veux te louer et tout te donner,
Pour toi tout quitter et tout retrouver.

Refrain

Illumination

Seigneur,
Ouvre mon esprit à ta Parole, et que mon cœur demeure brûlant tandis que tu me parles.
Comme la pluie féconde la terre et fait germer la semence,
Que ta Parole, Seigneur, accomplisse, au cœur de ma vie, sa mission, ta volonté ;
Qu’elle féconde ma vie et lui permette de porter des fruits.
Oui, que ta Parole soit la vérité de mon existence, la lampe de mes pas.
Amen.

Ce matin, nous lisons dans l’Évangile selon Jean, au chapitre 10, les versets 1 à 10 :

1. « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis mais qui escalade par un autre côté, celui-là est un voleur et un brigand. 
2. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 
3. Celui qui garde la porte lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix ; les brebis qui lui appartiennent, il les appelle, chacune par son nom, et il les emmène dehors. 
4. Lorsqu’il les a toutes fait sortir, il marche à leur tête, et elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. 
5. Jamais elles ne suivront un étranger ; bien plus, elles le fuiront parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » 
6. Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas la portée de ce qu’il disait. 
7. Jésus reprit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 
8. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés. 
9. Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir. 
10. Le voleur ne se présente que pour voler, pour tuer et pour perdre ; moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance.

Interlude musical : https://www.youtube.com/watch?v=RwKZjYwem8Y

 

Prédication

Une porte ouverte ! Dans notre situation actuelle, où chacun se calfeutre encore chez soi, voici que Jésus vient ouvrir notre porte…

Les civilisations anciennes imaginaient le monde en deux dimensions opposées : le haut et le bas, le dehors et le dedans, le pur et l’impur, les inclus et les exclus, le légitime et l’illégitime, etc. À vrai dire, notre monde actuel fait bien la même chose…
Les civilisations anciennes posaient la question « qui est légitime pour guider le peuple ? » et y répondaient de bien des façons différentes : en favorisant un tyran détenteur exclusif de l’autorité ou en imaginant les règles d’une république des citoyens, soit encore en organisant une vie hiérarchisée pour tous, ou au contraire en posant l’exigence d’une équité entre tous ceux du dedans au détriment de ceux du dehors ! Parfois en ayant recours à un monarque éclairé (ou pas), une monarchie de droit soi-disant divin (ou pas) … Bref, les civilisations du monde ont fait preuve d’une imagination sans bornes pour organiser le vivre ensemble.
Et au fond, nous continuons aujourd’hui, nous, cette quête imaginative pour organiser une vie commune qui soit vivable pour l’ensemble de la société. Plus que jamais en ce moment des modèles différents s’affrontent, notre réflexion s’aiguise, nos idées entrent en dialogue, nos intérêts collectifs prennent le pas sur les intérêts personnels et tout est fait pour encadrer et civiliser la soif du pouvoir – du moins, on peut l’espérer. C’est ce que le monde fait depuis qu’il y a des communautés humaines soucieuses d’organiser un espace de civilisation, c’est-à-dire depuis qu’il y a des humains… C’est humain, et c’est une bonne chose.
Alors c’est vrai, tout le monde n’est pas d’accord sur la bonne manière d’organiser le monde, mais tout le monde est d’accord sur le fait qu’il faut l’organiser. Et tout le monde se demande : qui est légitime pour être le berger des brebis ? Tout ça se passe, globalement, de façon binaire : légitime/illégitime, dedans/dehors, etc.
Or en quatre petits mots, Jésus fait voler en éclats cette représentation du monde. Il met en question la question du monde « Qui est le berger légitime ? », pour en poser une autre, totalement, radicalement différente, qui nous ouvre à une autre réalité.
Quatre petits mots : « je suis la porte ».
Au fond c’est très simple, si on se souvient de l’histoire. Du temps du prophète Ezéchiel, celui-ci s’élevait, au nom de son Dieu, contre les mauvais bergers qui égaraient le troupeau de Dieu, et contre les fausses brebis qui, du milieu du troupeau, égaraient les autres. (Ezéchiel 34).
Et puis Jésus est venu, et il a passé son temps à expliquer que les catégories du dedans et du dehors, du pur et de l’impur, n’étaient plus légitimes. Que les premiers seraient les derniers, et les derniers les premiers. Qu’il était venu pour les pécheurs, et pas pour les bons croyants à la vie exemplaire. Que le jugement n’était pas réservé à ceux qui étaient dehors, alors que ceux du dedans étaient dans les petits papiers de Dieu. Que ceux qui le suivaient, lui Jésus, échapperaient à tout jugement.
Et puis il a été mis à mort, il a passé trois jours dans la mort, dans la tombe, et il est devenu autre, par-delà la mort, toujours le même et pourtant un autre.
Dans le temps annuel de l’Église, nous en sommes là aujourd’hui : dans la commémoration du temps de la résurrection. Mais bientôt, nous le savons, il ne sera plus là. Il y aura le souvenir de la Pentecôte, lorsque Jésus envoie son souffle à ceux qui le connaissent, pour le remplacer auprès de nous, mais lui s’en va.
Et la porte restera béante. Plus de porte. Jésus parti, plus de porte. Entre le dedans et le dehors, entre la vie et la mort, entre le légitime et l’illégitime, plus aucune frontière possible, parce que, au regard de Dieu, la porte restera toujours ouverte. Et comme le dit Jésus, nous voici libres de le suivre, de rentrer, de sortir, de trouver une nourriture abondante, de vivre.
Il n’y a plus de porte qui enferme les uns pour les protéger des autres ou les empêcher de sortir, mais un passage à l’usage des brebis. Ceux qui ne voient pas la porte béante croient qu’il suffit d’escalader le mur pour venir voler, maltraiter. Ceux qui refusent de croire qu’une porte est ouverte, pour toujours, ceux-là ne peuvent même pas imaginer qu’un autre monde, un monde meilleur, est là, et ils en sont réduits à mentir, à réduire à l’impuissance, à voler, à détruire.
Dans le Royaume de Dieu, un seul berger légitime : Dieu lui-même. Et une seule porte : celle qui reste ouverte. Celle qui mélange les dimensions que les humains se créent artificiellement pour organiser leur monde. Celle qui ne sert pas juste à faire un trou dans un mur, mais à rendre libres tous ceux qui la voient. Suivre Jésus, c’est voir que la porte est béante. Que nous pouvons l’emprunter, librement, sans crainte.
C’est cela qui mène à la vie.
Suivre Jésus, c’est admettre que nous ne sommes pas maîtres de la porte. Ce n’est pas nous qui pouvons décider de qui est dedans ou dehors, s’il n’y a plus de dedans ni de dehors, parce que la porte est souveraine et libre et qu’elle échappe à tout contrôle de notre part ! Nous ne maîtrisons pas la porte… Nous n’avons pas le pouvoir d’enfermer dedans, ni de laisser dehors, nous n’avons pas le pouvoir de forcer les uns à sortir et les autres à rentrer. Nous n’avons que le choix de franchir librement, et dans les deux sens, la porte béante. Plus de frontière !
Parce qu’une porte est ouverte dans nos têtes et dans nos cœurs. Espérons que nous, Église, sommes une communauté qui laisse délibérément la porte ouverte pour tous et pour chacun et chacune, même si c’est inconfortable, même si ça fait des courants d’air !
C’est déstabilisant, parce que ça veut dire que nous serons appelés à rencontrer des gens qui ne sont pas comme nous. Qui ne pensent pas comme nous. Qui n’attendent pas la même chose que nous. Qui n’ont pas les mêmes rêves ni les mêmes colères, les mêmes espoirs ni les mêmes désespoirs. Il ne nous appartiendra pas, dans le Royaume de Dieu, de faire le tri, mais seulement de circuler librement, dedans, dehors, parce qu’il n’y aura plus de différence.
Que cela nous donne de toujours espérer, de toujours être en vie, d’être toujours plus imaginatifs, de ne jamais céder sur l’essentiel : dedans, dehors, légitimes, illégitimes, heureux ou égarés, qui que nous soyons, Dieu nous appelle à la vie surabondante, dès aujourd’hui. Les yeux résolument fixés sur la porte qui restera ouverte.
Amen
Chant : « C’est vers toi que je me tourne »
https://www.youtube.com/watch?v=pc9hrs6HCN4

1. C’est vers toi que je me tourne,
Je veux marcher dans tes voies ;
J’élève mes mains pour te rencontrer,
Mon cœur désire te chanter
Pour bénir et célébrer ton saint nom,
Car tu es fidèle et bon.
Seigneur, ô Seigneur, je veux te donner,
Seigneur, ô Seigneur, ma vie à jamais.

2. Mes yeux contemplent ta gloire,
Ta vie ranime ma foi,
Ta paix et ta joie inondent mon cœur,
Toi seul fais tout mon bonheur.
Je veux proclamer que tu es celui
Qui chaque jour nous bénit.
Seigneur, ô Seigneur, je veux partager,
Seigneur, ô Seigneur, ton éternité.

Confession de Foi

Dieu, notre Père, nous croyons en toi.
Tu nous accompagnes dans notre vie, dans toutes nos étapes.
Tu manifestes ta présence dans la rencontre des autres et par des actes qui prennent pour nous la saveur du Royaume et la lumière du monde nouveau où la vie reçoit son sens de ta main.
Nous croyons que tu appelles chacun par son nom comme un père de tendresse et que tu fais de nous tes enfants.

Jésus-Christ… nous croyons en toi, Homme de notre histoire, Seigneur du monde avec le Père.
Nous croyons que l’audace de ta vie à contre-courant, tes repas avec les marginaux, la place que tu as voulue pour les ignorés, ton regard porté sur ceux que tu as guéris, ton silence devant tes accusateurs sont les gages de la vérité de nos vies.
Tu es pour nous la promesse et l’espérance que la vie dépasse la mort et tu nous envoies aux autres dire à jamais ton amour et la puissance de ta résurrection.

Saint Esprit… nous croyons en toi, souffle d’amour, respiration de nos prières, secours de nos pas, visite de mon sommeil.
Tu es celui que nous appelons dans nos déserts. Nous croyons que tu lèves les endormis et que tu nous appelles à combattre dans le monde pour que triomphe l’Amour, la Liberté, la Justice et la Paix.
Eglise de Jésus-Christ… Nous croyons que tu es le tissu multicolore de la tente de Dieu sur la terre.
Tu rassembles les croyants en une gerbe invisible. Tu es la veilleuse au creux de la souffrance et les mains invisibles de Dieu pour dire l’Amour et la Joie.
Amen.

Chant : « Tu m’as aimé, Seigneur »
https://www.youtube.com/watch?v=kMeNKEIl0Zw

1. Tu m’as aimé, Seigneur,
Avant que la lumière
Brillât sur l’univers
Que ta main a formé,
Avant que le soleil
Eveillât sur la terre
Tout ce qui fut par toi semé
Dans notre humble poussière,
Déjà mon Dieu tu m’as aimé !
Mon Dieu, tu m’as aimé !

2. Tu m’as aimé, Seigneur,
En ce jour de colère
Où Jésus sur la croix
Mourut abandonné.
Pour nous il s’est livré
Pour ôter nos misères
Et son pardon m’a libéré
De toute faute amère.
Par lui, mon Dieu, tu m’as aimé !
Par lui tu m’as aimé !

3. Tu m’as aimé, Seigneur,
Le jour où, pour ta gloire,
Jésus est apparu
Vivant, ressuscité.
Avec lui je revis,
Porté par sa victoire ;
Il est ma raison d’espérer,
Ma joie d’aimer, de croire.
En lui, mon Dieu, tu m’as aimé !
En lui tu m’as aimé !

4. Tu m’aimeras toujours,
Ni l’enfer, ni le monde,
Rien, jamais de tes dons
N’arrêtera le cours.
Où le mal abonda,
La grâce surabonde ;
Permets, Seigneur, qu’au long des jours
Tout mon cœur te réponde
Et que je t’aime sans détour,
Toi qui m’aimes toujours !

Prière d’Intercession

Pour toutes les personnes qui luttent dans la maladie, qui sont envahies par la crainte, qui ont peur de l’avenir,
Que ta paix leur parvienne, Seigneur, qu’elles puissent s’abandonner à toi et retrouver calme et confiance.
Pour toutes les personnes qui reprennent pied après un long temps de maladie, pour celles et ceux qui vont mieux et se remettent petit à petit, merci Seigneur.
Que nous sachions comment les accompagner en douceur et leur manifester notre amitié.
Pour les familles dans le deuil, qui n’ont pas pu dire adieu au défunt, qui n’ont pas pu l’accompagner comme elles l’auraient aimé : que ce manque de parole trouve un lieu où être entendu. Et nous gardons tout particulièrement dans nos prières la famille de Blaise Nandjou, décédé cette semaine au Cameroun des suites du Covid-19.
Eternel, nous te prions pour que la communauté des croyants, en communion à distance, soit ces oreilles attentives, ces cœurs réceptifs.
Ensemble, unis les uns aux autres, malgré les distances qui nous séparent, nous te disons d’un même cœur la prière que Jésus nous a enseignée :

Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire.
Amen.

Envoi et Bénédiction

Jean Chrysostome, l’un de ceux que l’on appelle les Pères de l’Eglise » a dit :
« Quand tu t’assieds pour lire les paroles de Dieu, demande-lui d’abord d’ouvrir les yeux de ton cœur afin de ne pas seulement lire les Écritures, mais aussi de les accomplir. »

Ce matin, à nouveau, nous nous sommes assis,
nous avons prié pour que Dieu éclaire notre compréhension,
nous avons médité les Écritures.
Il nous reste encore un bout de chemin à parcourir : vivre ce que nous avons compris de l’Évangile…
Mais voici une bonne-nouvelle frères et sœurs :
Dieu ouvre les yeux de notre cœur, et il nous accompagne par son Esprit sur le chemin de nos vies.
Que sa lumière soit le phare de notre chemin !
Que sa Parole soit le sel de notre semaine !
Que sa grâce soit l’espérance de nos lendemains !
Que son Esprit nous inonde comme l’eau des fontaines !

Chant d’envoi : « Viens Esprit de Sainteté »
https://www.youtube.com/watch?v=kc0_BX8ICMc

Refrain
Viens, Esprit de sainteté,
Viens, Esprit de lumière,
Viens, Esprit de feu,
Viens nous embraser !

1. Viens, Esprit du Père, sois la lumière,
fais jaillir des cieux ta splendeur de gloire !
Refrain
2. Témoin véridique, tu nous entraînes
À proclamer Christ, le Ressuscité !
Refrain
3. Viens, onction céleste, source d’eau vive,
affermis nos cœurs et guéris nos corps !
Refrain
4. Esprit d’allégresse, joie de l’Eglise,
fais jaillir des cœurs le chant de l’Agneau !
Refrain
5. Fais-nous reconnaître l’amour du Père,
Et révèle-nous la face du Christ !
Refrain
6. Feu qui illumine, souffle de vie,
Par toi resplendit la croix du Seigneur.
Refrain

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